Pendant le confinement, Kôdô collabore avec l’anthropologue et chercheuse au CNRS Katiana Le Mentec pour créer un cycle de podcasts à destination des étudiant-es. Pour cette série, née du séminaire “Territoires Affectés”, Kôdô invite des commédien-nes à interpréter certaines conférences. Grâce aux enregistrements audio de terrains des chercheur-ses, rarement exploités et aux archives mentionnées dans leur travaux de recherche, on transforme des données académiques en récits vivants. De la Californie à l'Himalaya népalais en passant par Fukushima, plongez dans des réflexions sur les humains et leurs rapports aux espaces. [7/7]

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Depuis le début de la pandémie, vous avez surement noté des différences dans vos rêves.

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Alors dites nous : est ce que vos rêves ont changé? Est ce que les nouvelles conditions sanitaire, sociales ou spatiales ont influencé votre vie nocturne? Vous avez fait le même rêve encore et encore? Des rêves de voyages? Des rêves d'hôpitaux? Et qu'en est-t-il des cauchemars?

Pour tenter d'y voir plus clair, écoutez le podcast d'Amélie Barbier et Sophie Glaizes! Le podcast est un enregistrement d'une conférences tenue lors du séminaire Territoires Affectés à l'EHESS. Suivez Kôdô sur les réseaux sociaux pour découvrir les suggestions de lecture, de pièces de théâtre, de documentaires ou encore de films par Sophie et Amélie.

Extrait du podcast :

«Le confinement a été l’occasion de faire apparaître l’activité onirique non plus seulement comme un miroir de l’individualité, mais aussi comme l’expression d’un vécu historique et d’émotions collectives, d’un nouvel imaginaire social.»

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À propos des chercheuses :

Amélie a réalisé un court-métrage sur les rêves d’un homme aveugle réfugié à Paris, Dreams of a blind man (à découvrir ici). Ce film retrace son long voyage à pied depuis l’Iran à travers ses images mentales, rêves et souvenirs. Il a été réalisé en 2017 à partir d’une enquête dans l’Association Valentin Haüy à Paris. Actuellement Amélie commence une thèse d’anthropologie à l’EPHE, qui porte sur les rêves et les perceptions de l’environnement dans un village du District Koriak en Extrême-Orient russe. Ce projet de thèse est aussi un projet de film collaboratif. Elle cherche à privilégier une approche écologique des rêves, pour comprendre les théories oniriques locales et saisir l’influence des songes sur les relations sociales avec le visible et l’invisible, ainsi que sur les perceptions d’un territoire en plein bouleversement climatique et politique.

Sophie a travaillé avec du matériel onirique dans le cadre du Lighthouse project, mené par l'écrivain Lancelot Hamelin et le metteur en scène Duncan Evennou, entre la Villa Médicis et le théâtre des Amandiers en 2016-2017. Il s'agissait de recueillir tous les mois pendant la campagne d'élection présidentielle des récits de rêves dans les rues de Nanterre, afin de constituer des archives oniriques, à partir desquelles des performances théâtrales et des installations ont été créées. Sa recherche de master en anthropologie porte sur les perceptions et les réponses locales à des bouleversements environnementaux dans la toundra boisée de Yamal-Nenets en Russie. Si ce travail ne se concentre pas spécifiquement sur les rêves, la question de l'imagination et de la mémoire est un fil rouge dans les projets qu'elle a menés jusqu'à présent.

Extrait du podcast :

«Le rêve devient plus aisément un objet de communication et dans certains cas individuels, il semble même pouvoir être investi comme un possible mode de communication avec les non-humains, et comme une nouvelle manière d’arpenter des territoires inaccessibles.»

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Parce que c'est bien de suivre l'actualité de la recherche en France mais c'est encore mieux d'y contribuer : si vous avez envie de participer à l'étude de Sophie et Amélie! Vous pouvez les contacter à l'adresse mail suivante : pandemiedereves@gmail.com

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Pour écouter les autres épisodes de la série :