Lucile Peytavin est historienne, spécialiste du travail des femmes dans l'artisanat et le commerce. De 2013 à 2017, elle est chargée des questions d'égalité professionnelle et de dialogue social pour l'U2P, syndicat représentatif des TPE-PME, puis rejoint en 2016 le Laboratoire de l'égalité où elle travaille sur la lutte contre la précarité des femmes. Le coût de la virilité est son premier essai.
Elle répond aux questions rituelles de Kôdô ainsi que des questions qu'on brulait d'envie de lui poser dans une vidéo-interview exclusive! Sa recherche en mots-clef, pourquoi est-ce important d’étudier les inégalités de genre au prisme de l’économie? Quelles sont les répercussions que Lucile attend de la publication de son livre? Quelle a été sa méthodologie ? A-t-elle été inspirée par des travaux de chercheur-ses en à l’étranger?
Résumé :
«En France, les hommes sont responsables de l’écrasante majorité des comportements asociaux : ils représentent 84 % des auteurs d’accidents de la route mortels, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes au collège, 90 % des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc. La liste semble inépuisable. Elle a surtout un coût. Un coût direct pour l’État, qui dépense chaque année des milliards d’euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face. Et un coût indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivité et des destructions de biens. Pourtant, cette réalité est presque toujours passée sous silence. Lucile Peytavin, historienne et membre du Laboratoire de l’égalité, s’interroge sur les raisons de cette surreprésentation.»